Je sens que cette tournée sud-américaine portera finalement mal son sobriquet : j’ai vu tant de bidoche grillée sur notre table le premier soir que je ne suis pas loin d’en être déjà saturée. Il aura en gros suffi de 48 heures pour que je me transforme en petit loukoum. Marcel m’a crié hier que si je continuais sur ma lancée, j’aurai tellement fait de lard pour les derniers concerts de la tournée au Brésil que je n’arriverai même plus à arrondir mes bras autour de lui pour jouer. Il m’a aussi méchamment rappelé que la vélocité d’une main gauche qui ressemble à un chapelet de knackis n’est pas optimale pour le violon. C’est pas faux. Bref : demain, j’arrête. Je ne sais pas encore exactement quoi mais j’arrête. Reprends une frite, en attendant.
Sinon quoi ? Eh bien ici on profite d’un démarrage de tournée au planning un peu tranquille pour faire le plein de printemps. Le vent pique et l’ombre glace tandis que le soleil aveugle et donne des coups aux imprudent(e)s dans mon genre. De douceur, point, mais de plaisir à gambader dehors le nez en l’air dès que c’est possible, beaucoup !
La lumière joue dans les verres des étalages des brocanteurs de San Telmo, le lapin Duracell rosit de plaisir à la pensée de batifoler avec ses futures conquêtes.
Et tout bourgeonne ! Les promeneurs de chiens, les buissons du jardin japonais, les nids dans les réverbères et les herpès sur la bouche des carpes.
On trouve même des fleurs parmi les fleurs.
Et puis surtout, surtout, la nuit tombée, le tango tangue flou au fin fond des milongas.
J’aimerais décidément bien revenir ici sans mes obligations professionnelles…
Ha-la-laaaaaaaaa tous ces jolis souvenirs que remue ton billet… ❤
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J’ai beaucoup pensé à toi, j’aurais aimé avoir une vraie semaine de vacances ici !
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enfin là-bas, pas ici #confusion
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