Je n’aime pas qu’on marche sur mon territoire, je n’aime pas qu’on touche à l’organisation de mon travail, je n’aime pas qu’on se permette de faire trimer plein de gens qui ont un boulot fatiguant alors qu’avec un peu d’organisation ça pourrait être évité.
Je sais que j’irai voter pour les primaires socialistes, histoire de ne pas laisser passer une chance de soutenir mon cheval favori (le mode d’emploi, c’est par là). Oui alors non, je ne viens pas de traiter François Hollande de coursier, mais il se trouve que j’étais déjà plutôt batavophile, comme dirait Nicolas. Donc quand Martine Aubry débarque pour un meeting et qu’elle squatte mon bureau, foutant ainsi en l’air notre journée de boulot, ça m’énerve un peu, en fait. Parce que c’est bien brave de la part de la mairie de décider qu’on peut déménager un orchestre de plus de cent gugusses dans une salle vraiment pourrie où il ne fait que détruire tout son son juste pour la journée/les beaux yeux d’une personnalité politique ; ils expliqueront ça à nos pauvres (mais charmants) garçons qui trimballent autant de chaises, de pupitres, des contrebasses et autres machins peu encombrants du genre… et puis le quartier ressemble à une forteresse depuis tout à l’heure, j’ai l’impression de vivre au San Theodoros.
Et si notre disque, il est pas bon parce qu’il lui manque du travail, hein ? Oui, je suis une ourse, une primate des cavernes, une machine à grogne. Mais fallait pas toucher à mon Sacre du Printemps !
Surtout si c’est Marie-Claude Pietragalla qui se colle à la Danse Sacrale. Je me suis consolée avec cette vision pendant toute la répétition, une merveille de sauvagerie musclée et brute, toujours sur la chorégraphie originale de Nijinsky (dont la reconstruction est joliment expliquée ici en anglais).
Heureusement que c’est pas Sarko qui a squatté ton bureau sinon il aurait pris cher…
Merci pour la danse 🙂
J'aimeJ'aime
Rhô, j’aurais surtout imaginé toutes sortes d’attentats… quelle délectation… je regrette presque, hin hin hin.
J'aimeJ'aime