Dimanche, le jour du plat familial qui cuit longtemps, et dont les premières odeurs assaillent tes naseaux mal réveillés de jeune qui vient prendre son petit-déjeuner après tout le monde… Oui, le dimanche a été toute ma jeunesse le jour des tartines au pot au feu, des yaourts au couscous et des céréales à la blanquette de veau trempées dans des cantates de Bach (merci la programmation de France Musique).
J’ai donc décidé en accord avec moi-même qu’il n’y aurait donc pas de meilleur jour pour infliger au lecteur, et de manière pendulaire, une grosse daube. L’inauguration de ce nouveau rituel se fera avec un machin que les méandres de ma mémoire auditive (elle ratisse large, la coquine) ont racolé dès les premières répétitions des Fiançailles : dans cet opéra en russe qui se passe à Séville, mon oreille n’a eu de cesse que de s’accrocher aux mots « Guadalquivir » et « Si Señor ». Si Señor… déclic, engrenage, re-déclic… Bailando !¡
On constate que la bête qui a servi à préparer la daube a beau porter une perruque façon Mon petit poney, elle évolue plutôt dans la catégorie grand cheval. Pauvre Rossinante…
Aaaaaaaaaaaah ! Ma petite-sœur avait le disque, aaaaaah, quelle horreur. Le pire c’est que là je l’ai dans la caboche toute la matinée. Et ma sœur, bien sûr, n’est pas inquiétée par la justice. Ni toi. Hum 🙂
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J’explique bien qu’en fait c’est Prokofiev qu’il faut envoyer au goulag sur ce coup là:-D
Voilà les dégâts cumulés d’un abus de musique en permanence et d’une enfance coincée entre J.S. Bach et Einstürzende Neubauten, que veux tu : les résurgences sont complètement incontrôlables !
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Mmmh, le yaourt au couscous.
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Et encore, je ne me plains pas : môman faisait très bien le couscous 🙂
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Ouf, je n’ai jamais aimé me lever tard ET ma mère ne faisait pas (trop) de cuisine qui cuit longtemps. Par contre les p’tits déj sur fond de cireuse électrique, bruit lui-même couvert par un concerto de Brahms (le triple, souvent) à fond les manettes, ça j’ai beaucoup eu. Quand j’entends un concerto de Brahms je retrouve tout de suite le gout du Ricoré à l’encaustique.
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De la force de la mémoire des sens 🙂
En même temps ça reste un trauma léger : je salivais sur ce qui nous attendait à déjeuner. Et puis en général, dans la foulée, je me chargeais du dessert…
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