Боже мой, Боже мой !!! *
C’est qu’il en a des soucis, René ! Et je ne parle pas de celui qui est obligé d’envoyer sa femme Céline crier à Vegas parce qu’elle le rend sourd, je parle du vénérable barbu qui sert de Roi de Provence dans Iolanta . Donc il était une fois, naguère dans les temps jadis, un vieux roi qui a une fille aveugle. Là où on voit que la communication entre parents et enfants a fait quelques progrès depuis, c’est que la damoiselle ( Iolanta elle-même ) n’est même pas au courant qu’elle est atteinte de cécité. Il y a bien un médecin exotique qui propose qu’on lui révèle qu’elle a un léger problème, mais papa René lui fait comprendre que mieux vaut une belle grosse politique de l’autruche qu’une grande douleur. D’autant plus que Robert, le promis, il n’est pas au courant non plus ( là, je dis rien, mais il y a quand même tromperie sur la marchandise, hein ). Mais bon, c’est pas très grave : le Robert de Bourgogne, il s’amourache d’une dénommée Mathilde, ce qui serait affreux si son pote Vaudémont ( en un seul mot ) n’avait pas le coup de foudre pour la princesse. Il lui déclare sa flamme illico, il veut la marier. Papi fait un peu de résistance, mais finit par céder, et là, tiens-toi bien : elle retrouve la vue et s’éveille à la vie au moment où son Veau Des Monts l’initie au bonheur de la lumière et de l’amour.
Je te laisse méditer sur cette parabole subtile.
Bon, je me gausse, je me gausse, mais c’est pour mieux cacher mon trouble devant tant de réussite dans le registre sentimental et langoureux. En vérité, je me régale à chaque fois que je joue ce petit bijou romantique : c’est un moment court, mais toujours tellement lyrique et intense ! La seule ombre à mon tableau ? Comme souvent, le premier rôle, celui de l’amoureux, est chanté par un ténor, et moi j’aime les ténors une fois tous les 15 ans. Heureusement, les airs les plus émouvants, ceux qui hérissent le système pileux de plaisir, sont pour les belles voix graves des barytons. La preuve ?
* Bozhe moi : exclamation réservée aux croyants
La question étant est-ce l’orgasme qui a suivi la voix du baryton ou celui qui a suivi le zizi du veau qui lui a fait retrouver la vue ?
Et ça mérite bien une chanson.
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Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le veau ?
En tout cas, comme elle se fait… comment dire… marier (voilà) par le ténor, déjà c’est pas sa voix qui fait des miracles. Ceci dit, y’a des filles qui aiment les ténors, hein…
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Moi ce sont également les voix basses qui font de l’effet à ma culotte (et donc à mes oreilles, suppose-je), pour de vrai.
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J’aurais pas forcément mis ça dans cet ordre, mais… je pense que tes lectures de sieste sont plus intéressantes que tu ne veux bien l’avouer 😉
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Iolanta ? Avec Frank Leboeuf ?
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Hinhin, c’est ma blague bête préférée sur cet opéra…
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C’est déloyal d’attaquer un billet en parlant de Céline. Maintenant j’ai ses chansons dans la tête.
Un jour je me vengerai. 🙂
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Oh ciel, Céline serait-elle devenue l’arme fatale, la menace suprêêêêême ? (j’en bêle d’effroi :-D)
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